- Territoire

Depuis la rentrée de septembre, les élus de la Communauté de communes, entourés du PETR du Pays de Retz et de trois cabinets conseil, travaillent à l’élaboration d’un projet de développement durable à l’échelle du territoire de Grand Lieu : le PCAET (Plan Climat-Air-Energie Territorial).
Le Plan Climat-Air-Énergie Territorial (PCAET), synthèse des réflexions menées autour de la politique énergétique et climatique des collectivités, constitue un projet territorial de développement durable rendu obligatoire par la loi TECV (Transition Énergétique pour la Croissance Verte) du 17 août 2015. À la fois stratégique et opérationnel, le PCAET prend en compte l’ensemble de la problématique « climat-air-énergie » du territoire. La Communauté de Communes de Grand Lieu s’appuie sur le PETR (Pôle d’Équilibre Territorial et Rural) du Pays de Retz pour l’élaborer, il doit être engagé d’ici la fin d’année 2018.
Ce document est un outil d’animation du territoire qui sert de canevas à l’ensemble des démarches énergétiques et climatiques. Sa finalité est d’atténuer le changement climatique, de développer les énergies renouvelables et de maîtriser les consommations d’énergie, d’améliorer la qualité de l’air et d’anticiper les changements climatiques et leurs impacts sur les activités du territoire. Le PCAET doit être révisé tous les 6 ans.
La Communauté de Communes de Grand Lieu a fait appel à un groupement de 3 cabinets pour mener ces expertises :
- Akajoule : Cabinet d’ingénierie basé à Saint Nazaire, spécialisé dans la mise en œuvre de projets en faveur de la transition énergétique et d’animations de démarches collectives.
- Auxilia : Cabinet conseil qui se consacre aux stratégies de territoire et constitue un partenaire des transitions écologiques et sociales.
- Atmoterra : bureau d’études indépendant, spécialisé dans la réalisation d’études environnementales.
Quatre points d’étape pour l’élaboration du PCAET de Grand Lieu
Depuis le mois d’août, un diagnostic est mené sur le territoire : recueil de données, bilan d’actions menées, analyses (énergie, gaz à effet de serre, air, CO2, vulnérabilité). Une concertation entre élus, services techniques et partenaires est prévue à la fin de cette étape. L’objectif sera d’échanger sur les enjeux du territoire, consolider le diagnostic, interroger sur les axes stratégiques perçus. Le diagnostic finalisé devrait être livré en janvier 2019.
Au printemps 2019, une stratégie sera définie en s’appropriant les enjeux et en cohérence avec le territoire. Un séminaire, regroupant les élus des 4 intercommunalités du PETR (Sud Estuaire, Pornic Agglo Pays de Retz, Sud Retz Atlantique, Grand-Lieu), aura lieu afin de co-construire une stratégie propre à chaque EPCI (Établissement Public de Coopération Intercommunale).
Une fois la méthode validée, des plans d’action (par EPCI et cohérent entre eux) seront proposés et hiérarchisés pour qu’à la fin de l’été 2019, la phase de validation du PCAET puisse être lancée.
Cette évaluation environnementale stratégique sera soumise aux autorités compétentes pour approbation du Plan Climat-Air-Énergie Territorial de Grand Lieu en janvier 2020. Le groupement assurera le suivi et l’accompagnement de la Communauté de Communes jusqu’à la fin du projet.
Phase 1 : Le diagnostic
Avant de démarrer la phase de diagnostic, le groupement d’experts doit, au préalable, prendre connaissance du territoire de Grand Lieu : identifier les acteurs et les interactions, faire un bilan quantitatif et qualitatif des actions déjà engagées par l’intercommunalité puis, analyser les démarches en lien avec le PCAET.
Le bilan carbone du territoire sera effectué grâce à la collecte de données auprès du Dispositif Régional d’Observation Partagée de l’Énergie et du Climat (DROPEC) et d’autres détenteurs d’informations complémentaires. Ces données seront analysées afin de déterminer les postes d’émission et les éléments marquants.
La séquestration du dioxyde de carbone sera estimée via des bases de données géographiques, agricoles, urbanistiques… Les informations récoltées permettront d’identifier les phénomènes de déstockage de carbone (dans les pratiques agricoles par exemple), d’estimer le potentiel de séquestration du CO2 sur le territoire (notamment dans le sol). Par la suite, le groupement évaluera les possibilités de développement de ce stockage (mesures et actions).
Les bilans et potentiels énergétiques seront établis lors d’un état des lieux des consommations et productions d’énergies sur le territoire. Le potentiel en énergies renouvelables sera évalué et cartographié.
Pour analyser la qualité de l’air, il faudra connaitre et identifier la contribution du territoire à la pollution atmosphérique. Les sources d’agression seront ciblées et les concentrations mesurées analysées afin que des pistes d’amélioration puissent être proposées en cohérence avec le PPA (Plan de Protection de l’Atmosphère).
La vulnérabilité du territoire aux changements climatiques va être étudiée sous différents aspects : le climat, la pollution, l’économie (augmentation des prix de l’énergie) et les risques sociaux (précarité énergétique). Les actions prévues ou engagées par les acteurs de Grand Lieu seront identifiées pour que par la suite, une politique d’adaptation du territoire soit co-construite.
A ce jour, les premiers éléments reçus montrent que le territoire de Grand Lieu est consommateur d’énergie. Pour une moyenne de consommation sur le Pays de Retz de 22 MWh/hab*, l’intercommunalité est à 27 MWh/hab ; un chiffre élevé dû en partie au trafic routier sur le territoire.
En parallèle, la Communauté de communes produit des énergies renouvelables (bois, éolien et photovoltaïque) subvenant à 9% de ses besoins.
A l’issue de ce diagnostic, la phase 2 dit «stratégique» pourra commencer. Les élus des 4 intercommunalités du PETR vont se rencontrer pour de construire ensemble, une stratégie mais propre à chacun d’eux.
* Watt heure par habitant
Le saviez-vous ?
71% des émissions des GES (Gaz à Effet de Serre) sur le territoire de Grand Lieu sont d’origine énergétique (combustion de carburant, gaz, production d’électricité).
Les transports routiers représentent la majorité de ces émissions (32%), suivie de près par l’agriculture (30%), l’industrie quant à elle, emet un peu moins (20%).